- Quand et comment détruire sans herbicide ?
- Arboriculture et Viticulture
- Maraîchage
- Grandes cultures / Céréales
- Toutes filières
- PPAM
- Accueil
- L’Agriculture Biologique de Conservation des sols (ABC)
- Stratégies de choix des couverts – PPAM
- Stratégies de choix des couverts – Grandes Cultures
- Contact
- Comment semer les couverts ?
- Où trouver les semences ?
- Quand semer ?
- Quoi semer ?
- Et sur le terrain ?
- Généralités sur les couverts végétaux
- Mentions légales
- GeneratePress Page Header Options
- Blog
Et sur le terrain ? Les services apportés par les couverts
Bien que les services apportés par les couverts végétaux s’observent et se mesurent sur du long terme, les 4 années de projet ont déjà permis d’extraire des résultats intéressants. Les données présentées ci-dessous sont issues des mesures réalisées entre 2017 et 2020 sur la parcelle expérimentale pilotée par Agribio 04 chez un agriculteur, à Gréoux-les-Bains (04).
Les apports fertilisants
Les couverts végétaux permettent d’apporter de l’azote via les légumineuses, mais également de préserver les stocks d’éléments minéraux indispensables à la croissance des plantes (phosphore, potassium, oligo-éléments…). Un sol couvert évite la perte de ces éléments par ruissellement, lessivage, érosion…
L’azote
L’azote contenu dans les légumineuses est fortement corrélé au développement de ces dernières, étant donné une concentration assez similaire (3 à 3,5%) dans la matière sèche entre les différentes plantes. Une légumineuse atteignant 2 tonnes de matière sèche à l’hectare (t MS/ha) est capable de stocker environ 50 unités d’azote, ainsi potentiellement d’en restituer la moitié à la culture suivante. Les couverts atteignant 2,5 ou 3 t MS/ha peuvent apporter des quantités significatives d’azote pour la culture suivante.
|
Couvert
|
N g/kg
|
|---|---|
|
Sud Perfo (mélange de pois fourrager, vesce, gesse, alpiste, radis)
|
36,21
|
|
Féverole variété Irena
|
30,85
|
|
Féverole variété Vesuvio
|
31,23
|
|
Ers
|
28,00
|
|
Vesce commune d’hiver, variété Mariana
|
32,47
|
|
Seigle
|
14,61
|
|
Vesce commune de printemps, variété Barvicos
|
35,32
|
|
Rotaroz (mélange de trèfle violet de trèfle blanc)
|
35,97
|
|
Trèfle violet
|
31,89
|
|
Biomax tardif (mélange sorgho, seigle, féverole, radis, lentilles, pois fourrager)
|
34,96
|
|
Biomax précoce (mélange sorgho, seigle, féverole, radis, lentilles, pois fourrager)
|
26,83
|
Tableau 1 Concentration en azote dans la biomasse aérienne des couverts
L’irrigation est un moyen d’augmenter les restitutions en azote dans le système, du fait de sa capacité à accroître la croissance en biomasse des couverts en milieu méditerranéen (cf Figure 2).
Dynamiques de dégradation des couverts et de minéralisation.
L’azote contenu dans un couvert est restitué progressivement à la culture suivante. On estime (INRAE Pusignan) que sera restitué dans l’année qui suit la destruction du couvert au maximum 50% de l’azote capté par ce dernier. Plus le couvert végétal est ligneux (rapport C/N élevé), plus l’azote sera restitué lentement et en faible proportion, du fait d’une dégradation plus lente du couvert (cf Figure 3). Ce sont donc les couverts constitués uniquement de légumineuses qui sont les plus efficaces pour obtenir un « effet fertilisant ».
Le phosphore et la potasse
Les teneurs de phosphore et de potasse, éléments peu mobilisables dans le sol, sont peu impactées par la présence de couverts, même si ces derniers évitent qu’ils ne sortent de la parcelle par érosion ou ruissellement.
La maîtrise des adventices
La capacité des couverts à concurrencer les adventices dépend en partie de la biomasse de ces derniers (cf Figure 4), mais pas seulement.
- Les couverts avec crucifères permettent de réguler efficacement les adventices, y compris pour des niveaux moyens de biomasse vivante (effet mulch des radis ou faible développement des moutardes) ;
- Les couverts à forte biomasse mais peu couvrants (féveroles) sont peu efficaces pour réguler les adventices ;
- Les vesces (variété Barvicos) à haut potentiel de biomasse sont plus efficaces que celles à plus faible (variété Mariana ou ers).
La capacité des mélanges à mieux concurrencer les adventices par rapport aux couverts en pure dépend fortement de leur qualité de composition (cf Figure 5).
L’effet « herbicide » des couverts peut parfois se prolonger dans le temps après leur destruction, dans le cas où ils laissent au sol un important mulch. Ce peut être le cas avec des radis très développés (cf Photo 1).
Lutte contre l’érosion
Les risques d’érosion s’accroissent dans toute une partie de la Provence du fait de l’augmentation des pluies automnales. Les couverts végétaux permettent de prévenir ce risque, y compris avec de faibles biomasses (cf Tableau 2).
|
Quantité de résidus (t/ha)
|
Ruissellement (% précipitations)
|
Érosion (t/ha)
|
|---|---|---|
|
O
|
45
|
12
|
|
0,25
|
40
|
3
|
|
0,5
|
25
|
1
|
|
1
|
0,5
|
0,3
|
|
2
|
0,1
|
O
|
|
4
|
O
|
O
|
Tableau 2 Diminution des risques de ruissellement et d’érosion par les résidus de couverts (Lionel Aletto)
Nos partenaires
Agribio 04 et Bio de PACA remercient l’ensemble des partenaires investis sur ce projet et dans la réalisation de ces supports :