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Comment semer les couverts ?
Pour mettre toutes les chances de réussite de son côté, il est nécessaire d’apporter aux couverts végétaux le même soin qu’aux cultures de vente. Les mauvaises conditions de semis représentent un facteur important d’échec des couverts végétaux dans notre région.
La qualité du semis
La qualité du semis des couverts passe par deux éléments importants :
- Les conditions physiques (humidité, température, état structural) du sol au moment du semis. Une faible variation de ces conditions peut expliquer un échec ou une réussite ;
- Le semis dans des conditions peu propices au développement des adventices. « Semer dans le propre » est primordial pour une culture, comme pour un couvert.
Il existe différents moyens pour semer les couverts, regroupés dans le tableau ci-dessous (Tableau 1). De manière générale, plus le recours au travail du sol est nécessaire pour implanter et détruire les couverts végétaux entre deux cultures, plus la biomasse de ces derniers sera impactée du fait d’une période de croissance réduite. Dans les systèmes sans herbicides, il est donc nécessaire de trouver un compromis entre bonnes conditions physiques de semis, gestion des adventices post-semis et minimisation du travail du sol pour allonger la période de croissance des couverts.
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Mode de semis
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Avantages
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Points d’attention
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A la volée
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Pas cher
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Très aléatoire pour les semis dans des conditions sèches. Adapté uniquement pour les petites graines.
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Techniques culturales simplifiées
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Pas de labour
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Attention à la profondeur de travail du sol : ne pas travailler plus profondément que le futur lit de semences - éviter d’assécher les sols : Profondeur de travail du sol constante ; Profondeur de semis constante (combiné herse rotative/semis) ; Rouler les couverts (favorise la levée, lutte contre les limaces…).
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Semis direct
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Pas de travail du sol = pas de levée d’adventices ! Attention si le sol est déjà sale, à éviter (surtout en bio). Adapté aux conditions sèches. Attention aux résidus (peuvent bourrer dans un semoir à disque) ! Moissonner haut.
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Tableau 1 Différents moyens de semis des couverts végétaux
Le semis d’un couvert doit être conditionné à la fraîcheur de son lit de semences et donc à la pluviométrie. La première pluie significative (10 mm) va déterminer la date de levée du couvert (Dorsainvill et al., 2005). Il faut s’assurer, notamment en conditions sèches, de pluies annoncées dans la semaine suivant le semis et repousser l’opération en cas de conditions séchantes (pas de pluie et vents asséchants). En revanche, 20-30 mm de pluie par mois en été sont suffisants pour envisager des semis de couverts végétaux.
En conditions sèches, en particulier lors des semis estivaux des couverts, il est primordial d’éviter d’assécher le lit de semences du couvert. A cette période, plus le semis est simplifié, plus les chances de levée du couvert sont grandes. Les semis post-moissons (risqués dans les conditions régionales) ne peuvent s’envisager quasiment qu’en semis direct et dans les 48 heures qui suivent la moisson pour capter le peu d’humidité du système. Moissonner la céréale qui précède le couvert le plus haut possible sera également un moyen de favoriser l’humidité et d’éviter de pénaliser le démarrage du couvert par la consommation d’azote du fait de la dégradation d’un important mulch laissé au sol.
En conditions sèches, il faudra privilégier des graines de taille moyenne (crucifères, graminées) et éviter celles de tailles trop importantes comme certaines légumineuses (temps d’imbibition de la graine trop important) ou très petites (trèfles) n’ayant aucune réserve.
Conseil :
En conditions sèches, semer plus profondément les graines du couvert par rapport à la profondeur de semis conseillée pour les maintenir dans un sol frais, ainsi favoriser leur germination et levée.
Pour les semis de fin d’été (fin août à septembre), on pourra effectuer une légère préparation du sol afin de favoriser la levée d’adventices en amont de l’installation du couvert (faux-semis) ou d’affiner la structure du sol. Des semis trop précoces, sans préparation du sol en amont peuvent être favorables au salissement des couverts (levée de Ray Grass). Un état motteux du lit de semences conduit souvent à une mortalité des plantules qui restent bloquées sous les mottes. Un ou deux passages de disques sont généralement pratiqués. Ce travail du sol est généralement anticipé par un déchaumage post-moisson pour éviter que le sol « ne durcisse trop » et faciliter sa reprise au moment de l’implantation du couvert végétal. L’irrigation, si elle est présente sur l’exploitation, peut être un atout considérable pour favoriser la levée des couverts végétaux. Dans ce cas, il est conseillé d’irriguer, travailler le sol et semer les couverts plutôt que de travailler le sol, semer et irriguer. Cette dernière configuration risque de favoriser la levée d’adventices en même temps que le couvert, là où la première solution permet de réaliser un faux-semis. En l’absence d’irrigation, il convient parfois de décaler la date de semis du couvert pour éviter que les plantules ne dessèchent.
Quoiqu’il en soit, les graines de faible PMG – donc avec peu de réserve hydrique- sont déconseillées en conditions sèches. Un mélange de différentes espèces dans le couvert assurera une meilleure levée potentielle (en savoir +).
En conditions plus humides, comme ce peut être le cas en fin d’hiver, des semis à la volée de graines à faible PMG (trèfles par exemple) peuvent être réalisés à la volée –dans une céréale- avant un passage de herse étrille pour les enterrer très superficiellement. Néanmoins, les fin d’hiver de ces dernières années se sont souvent révélées sèches empêchant ainsi fortement la réussite de cette technique de semis.
A quelle dose semer ?
En pur :
Les espèces de couvert peuvent être semés selon les doses conseillées dans le tableau ci-dessous (Tableau 1) :
Conseil :
Augmenter la densité de semis recommandée pour mieux lutter contre les adventices et favoriser l’implantation des couverts en conditions sèches.
En mélange :
La dose de semis d’un couvert composé de plusieurs espèces se calcule selon le calcul ci-dessous :
Nos partenaires
Agribio 04 et Bio de PACA remercient l’ensemble des partenaires investis sur ce projet et dans la réalisation de ces supports :